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Photo du rédacteurNelly

La Fable De La Grenouille

La fable populaire de la grenouille peut expliquer comment et pourquoi des millions des gens, asservis par cette forme moderne d’esclavage, demeurent par nature inconscients, comme les Violon (un esclave qui n’est pas conscient de sa situation d’esclave, et ne peuvent réagir malgré la gravité de leur situation. Si vous n’avez jamais entendu parler de cette fameuse fable, voici l’essentiel.

Il s’agit d’une observation faite par un scientifique, vers 1882, sur le comportement d’une grenouille placée dans un récipient contenant de l’eau chauffée progressivement. La grenouille nage dans une marmite remplie d’eau. Un feu est allumé sous la marmite de façon à faire monter la température graduellement. La grenouille continue de nager sans rien soupçonner du danger qui la guette. Puis l’eau devient tiède. Malgré tout, la grenouille s’agite moins mais s’affole pas pour autant. La température de l’eau continue de croître. L’eau est cette fois vraiment chaude ; la grenouille commence à trouver cela désagréable, elle s’affaiblit mais supporte la chaleur jusqu’au moment où elle finit tout simplement par cuire et mourir.

Le scientifique observe que, si la grenouille avait été plongée directement dans l’eau à cinquante degrés, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat pour s’éjecter de la marmite.

Cette expérience a certainement aidé les maîtres pour qui l’esclavage, sous sa forme traditionnelle, leur était désavantageux. En capturant de force des esclaves tels que Kunta, et en les enchaînant par les pieds, les jambes et le cou, ceux-ci restaient conscients de leur condition et étaient prêts à tout pour se libérer. Il fallait de gros efforts pour les maintenir dans cette condition car cela équivalait à vouloir jeter directement la grenouille dans l’eau chaude. Les maîtres ont dû adopter une stratégie plus maligne, sachant que lorsqu’un changement s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite, la plupart du temps, aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.

Pour comprendre la passivité actuelle de millions d’employés, il faut revenir à l’époque où les colons sont arrivés sur le continent. A cette époque il y avait en Afrique deux modes de travail : celui des maîtres (les agriculteurs et les éleveurs) et celui des serviteurs (les bergers et les journaliers). Par le mode de travail des maîtres, il était possible de devenir riche. L’arrivée des colons a valorisé un seul modèle de production, celui des serviteurs (bergers et journaliers) qui correspond au modèle actuel de l’emploi qui, logiquement, ne conduit pas à la liberté financière mais à une sorte d’emprisonnement. Ils ont conduit les Africains dans cette voie suivant l’expérience de la grenouille lentement ébouillantée.

Les colons recrutaient des jeunes et les envoyaient à l’école moderne pour apprendre des métiers. Pourquoi ? Pour les employer ensuite dans leurs entreprises et leurs projets. A cette époque, cette catégorie de travailleurs était logée dans un camp moderne. Ils s’habillaient de façon moderne. Ils avaient droit aux soins de santé et leurs enfants fréquentaient des écoles pour devenir comme eux. Ces travailleurs, nouveaux modèles de la société, remplissaient leur fonction et recevaient leur salaire.

Dans leurs camps, ils avaient des magasins, des boutiques ou des cantines appartenant aux occidentaux où ils devaient dépenser leur salaire pour se procurer des biens de consommation. Ce mode de vie était perçu comme une forme de réussite par les Africains. Personne n’était assez éclairé pour comprendre la vraie nature de cette nouvelle vie et y percevoir celle des bergers qui étaient les pauvres des villages traditionnels. Les premières générations ont ainsi été embarquées dans la voie unique de l’emploi.

Lorsque les enfants, suivant le schéma de leurs pères, allaient à l’école, ils essayaient d’aller un peu plus loin que leurs parents. Et cela leur permettait de trouver des emplois plus rémunérateurs dans de grands centres. D’autres sont allés dans des capitales où on pouvait occuper des postes importants. Quand les emplois se faisaient rares, ils ont envoyé leurs enfants à l’étranger, en Europe ou en Amérique, pour poursuivre cette logique d’une vie qui veut qu’on travaille pour autrui et rien que pour consommer.


Aujourd’hui, notre race est majoritairement constituée de salariés. Pour les enfants nés de parents déjà éduqués selon cette forme de production et vivant dans un environnement où tout le monde parle d’emploi, il leur devient difficile de comprendre la vie autrement. Ils ne peuvent imaginer, qu’à l’époque de nos ancêtres, il y avait deux types de travail. Par le fait que les jeunes sont conditionnés trop tôt à l’emploi, celui qui ne trouve pas d’emploi restera l’éternel chercheur de ce diamant rare. Il ne peut penser à autre chose. Heureux celui qui en trouve un mais il doit s’y accrocher à tout prix comme si c’était la seule chance de sa vie. Dans l’illusion d’avoir réussi, il continuera tranquillement à faire son travail, à gagner son argent et à le dépenser dans la boutique du coin ou au supermarché. Son seul vrai investissement sera la scolarisation de ses enfants pour continuer son cycle d’emprisonnement inconscient.


Tiré du livre « Je Suis Kunta » de Ricardo KANIAMA

Pour obtenir le livre, laisser un message Whatsapp au 0033 7 84 75 79 81

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Note De Valère : Ma personne, maintenant que tu as lu ce texte et que tu as bien conscience de l’origine du problème une question demeure : Qu’est-ce que tu fais ? Parce que face à cette prise de conscience il y’a 2 types de réactions.

1. Ceux qui diront : « Tous ça c’est de la faute des colons si l’Afrique ne produit pas assez ». 2. Ceux qui diront : « Il faut que je trouve un moyen de devenir un producteur moi aussi. »

Des 2 réactions, je ne te cache pas que la 2e est la meilleure tandis que la 1ère c’est la pire des réactions que tu pourrais avoir. Pourquoi ? pour la simple raison que la première réaction te met dans une position de victime. Tandis que la 2e réaction te met dans une position de rébellion. Et c’est exactement le but recherché par cette publication. Celle de te faire prendre conscience de la réalité des faits afin de susciter en toi une rébellion interne qui te poussera devenir un créateur de richesse et d’emploi plutôt qu’à te catonner au rang de consommateur et d’employé.


Sur ce, je te donne rdv demain matin pour une séance de partage encore plus enrichissante ma personne.

Si la publication t’a apporté un plus, like, mets en commentaire « #jesuiskunta », partage, identifie des amis et abonne-toi pour ne rien manquer des autres publications et pour me faire comprendre que je peux continuer ou non dans la même lancée.

On est ensemble comme en décembre et on se ressemble.


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