Les blessures se mettent en place dès l'enfance, entre la conception et l’âge de dix ans, à travers des expériences anodines ou douloureuses.
Une situation qui crée une blessure et entraîne la souffrance dépend très étroitement de la perception que l'on a de la situation, de soi-même et de l’autre, en l’occurrence de celui ou celle qui l'éveille.
Plus la blessure est profonde, plus la souffrance qui l’accompagne est grande, cela démontre la difficulté de l’être concerné à accepter la situation telle qu’elle est ou a été et par ricochet sa difficulté à s’accepter lui-même avec sa ou ses blessures.
Bien entendu, l’acceptation ici n’est pas synonyme d’approbation, car accepter une situation ou une personne signifie la prendre telle qu’elle est tout simplement, et ce, même si on n’est pas d’accord.
Réussir à s’accepter et s’aimer tel que l'on est avec ses acquis, défauts, forces, faiblesses, désirs et personnalité, est essentiel pour arriver à explorer son plein potentiel et exprimer la version la plus grandiose de Qui On Est.
Mais à la naissance, n’ayant plus conscience de cela, on se soumet à la guidance et au rythme de ceux qui s’occupent de nous.
Généralement dans le monde des adultes, il est mal vu d’être soi-même, ça dérange et l’enfant apprend très vite à se défaire de ce qui est naturel chez lui, puisqu’on lui montre que ce n’est pas bien, que c’est inacceptable.
Or s’accepter tel que l'on est un besoin vital que nous avons tous, ne pas y parvenir suscite plusieurs sentiments négatifs et le ciel sait l’intensité de la souffrance qu'un tel reniement de soi peut engendrer.
S’il y a un aspect de toi ou de ta vie que tu as eu ou as encore en ce moment du mal à accepter et à aimer, je ne t’apprends rien quant à cette souffrance.
C’est ce cri de douleur qu'on observe chez les enfants qui se traduit par des crises de colère.
Elles sont plus marquées à l’adolescence, raison pour laquelle on les appelle “crises d’adolescence”, c’est le signe d’un déséquilibre chez l’enfant même si la récurrence dans nos sociétés a fini par nous faire croire que c’est normal.
Ces crises sont d’autant plus violentes que le déséquilibre est profond, un enfant équilibré qui a le droit d’exprimer naturellement qui il est, n’agit pas de la sorte, et puis qui pourrait vivre en crise et prétendre être équilibré ?
Mais c’est très rare, nous passons tous plus ou moins par cette phase de désaccord et de révolte.
Plusieurs adultes demeurent bloqués dans cette étape encline à la révolte toute leur vie, en étant continuellement en situation de crise et en colère.
Nous avons tous été blessés à des niveaux et de façon différente selon notre nature et la charge émotionnelle qui a accompagné les événements que nous avons vécus.
Nos parents ou d’autres figures parentales (grands-parents, oncles ou tantes, tuteurs, frères ou sœurs aînés, maîtres, professeurs, entraîneurs …) nous ont blessés sans le vouloir et très souvent sans le savoir puisqu'eux-mêmes ont été blessés enfants.
Il n’est d’ailleurs pas rare de voir que les familles, les enfants souffrent des mêmes blessures que les parents ou les personnes qui les ont élevés ou éduqués, dans bien des cas, les enfants reproduisent intégralement la vie de leurs parents dont ils se sont plaints auparavant.
Puisque ce que l'on ignore se répète, ils agissent envers ceux dont ils ont la charge, dans l'inconscience de leurs propres souffrances et répètent ainsi une chaîne de souffrance, comme ce fut le cas pour les membres de cette famille dont j’ai conté l’histoire plus haut.
Cependant tout n’est pas perdu, nous pouvons décider de rompre la chaine en prenant conscience de nos blessures et en les réparant.
Ces blessures vécues dans l’enfance conditionnent notre personnalité à travers le caractère que nous développons, certains psychologues l’appellent le faux-self (le faux soi, par définition c’est la construction de la personnalité basée sur des mécanismes de défense qui nous coupent de notre nature profonde).
Les événements émotionnellement marquants de l’enfance façonnent la vie même à l’âge adulte lorsqu’ils n’ont pas été vécus dans l’acceptation, car nos choix, nos comportements et notre schéma affectif sont orientés pas ceux-ci.
Un texte extrait du livre « Faites tomber vos masques » de Vaniresse DONGMO M.
Édité par Les Editions Argenlivre
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