Après l’officialisation de leur mariage, Rose se
sentait encore plus responsable de Thomas, alors elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour le mettre aux petits soins.
Ils vécurent ainsi jusqu’à ce qu’un soir du 03 mai 2015, pour la première fois, Thomas rentra du travail à 19h25. Comme le dit Gaston BACHENARD « Dans l’union de la pensée et des rêves, c’est toujours la pensée qui est déformée et vaincue ».
La pensée de Thomas venait alors de commencer le processus de déformation et sa bien-aimée n’allait pas tarder à s’en apercevoir.
Ce jour-là, elle apprêta le repas comme d’habitude et se fit une petite beauté pour attendre son époux. À 17h, elle ne l’entendit toujours pas sonner.
Elle garda son calme jusqu’à 18h, puis elle eut la visite de sa sœur ainée Salomé. Elles parlèrent de tout et de rien. Rose, ayant perdu la notion de temps avec sa sœur, vit enfin Thomas arrivé.
Elle l’accueillit comme d’habitude et sa sœur prit congé d’eux, les laissant dans leur intimité.
Lorsqu’elle descendit faire la table, elle remarqua qu’il était déjà 19h40. Il ne l’avait pourtant pas prévenue qu’il s’arrêterait en chemin, ni même qu’il aurait un retard.
Après le repas, il monta immédiatement dans leur chambre se coucher.
Elle le suivit et lui demanda si tout allait bien. Il lui répondit d’un « Oui » assez agressif.
Elle n’y prêta pas attention et lui demanda ce qui l’avait retenu dehors aussi longtemps, il lui répondit qu’il avait rencontré des amis en rentrant et qu’il s’était juste arrêté pour prendre un verre ou deux avec eux.
Son époux n’avait pas d’amis, juste un camarade d’université qu’elle connaissait très bien, Samuel. Elle était donc intriguée par ces amis dont il ne lui avait jamais parlé.
Ce soir-là, il s’endormit sans lui parler de sa journée de travail et sans prendre des nouvelles de la sienne.
Elle était très mal à l’aise, se posait un tas de questions et bien sûr l’idée d’une nouvelle rencontre lui effleura l’esprit, mais elle la repoussa très loin.
Elle prit soin de fermer les portes avant de se mettre au lit à son tour. Elle n’avait pas sommeil, d’ailleurs il était à peine 20h40.
Elle se mit alors à jouer à un jeu qu’il avait installé dans son téléphone puisqu’ils avaient libre accès aux téléphones l’un et l’autre.
Les codes de leurs téléphones étaient pour empêcher les étrangers d’accéder à leurs données personnelles.
Elle avait l’habitude de jouer avec le téléphone de son mari, de répondre à certains de ses messages quand il le lui demandait.
Leurs appels se décrochaient en mode hautparleur de façon très naturelle, à tel point que lorsque ses sœurs et ses parents lui téléphonaient, la première chose qu’ils demandaient était : « Ton mari est là ? ».
C’était connu de tous qu’elle prenait tous ses appels sur haut-parleur et cela ne dérangeait personne, ni son époux ni elle.
Alors ce soir-là comme bien d’autres avant, elle jouait avec son téléphone jusqu’à ce qu’un message arrive : « Bonsoir c’est Murielle, c’est mon numéro, passe une douce nuit !».
Il était exactement 22h10 par là. Sur le coup, sa respiration s’arrêta, son ventre se mit à tourner, la sueur envahit tout son corps en moins de 10 secondes.
Elle se rendit immédiatement à la salle d’eau où elle passa de l’eau sur son visage, puis revint dans la chambre avant de réveiller brusquement Thomas.
Un livre Édité par @Les Editions Argenlivre
Disponible sur Argenlivre.com
Ce passage est un extrait du « Le choix du conjoint » de Prudence WELL
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