Une bonne partie des Africains pense que lorsqu’ils auront la gestion de leurs matières premières, ils seront riches.
Ils maitrisent les noms de toutes les ressources minières ; d’habitude on entend sur les plateaux de média et discussions publiques, des tierces personnes dire : « nous avons le phosphore ! Nous avons le fer ! Nous avons le magnésium ! Nous avons le cuivre ! Nous avons la bauxite ! », autant de « nous avons », mais en réalité nous n’avons rien !
Sachez une chose, la pauvreté institutionnelle, administrative et économique de nos pays Africains est d’abord liée à la mal gouvernance exagérée, à l’égoïsme des dirigeants et aux détournements massifs de fonds destinés à mettre sur pied un climat favorable à la libération des énergies positives et compétentes capables de créer la richesse.
Comment pouvez-vous croire qu’une chose changera votre existence pourtant vous n’avez aucun moyen de contrôle ou de transformation de cette chose en produits finis ou semi-finis, utiles et commercialisables au citoyen lambda.
Le premier producteur mondial d’uranium est la France, pourtant, ce pays ne possède même pas un mètre carré de terre de ce minerai.
Comment fait-elle donc à travers l’entreprise AREVA, pour être le premier fournisseur de ce produit ?
Elle dispose des techniques d’extraction, de séparation et d’acquisition (des collines de terres desquelles sortent chaque jour des mines du Niger) du produit fini qui est l’uranium enrichi, excellent producteur d’énergie électrique dans le monde développé.
La manipulation de l’uranium par les États se fait sous la stricte surveillance des pays occidentaux et des institutions internationales parce que son acquisition en grande quantité se transforme en une arme et octroi un pouvoir qui développe la crainte vis-à-vis des pays détenteurs.
Nos pauvres frères Nigériens n’ont que leurs yeux pour admirer la performance des machines de travail dans les mines.
Continuez à se plaindre de la famine et à croire que la solution viendra des prières.
Les décisions et la fixation des prix d’une ressource dont la majeure partie des réserves du globe est détenue par votre pays, sont prises et vous n’êtes même pas considéré.
C’est un autre pays qui bénéficie du pouvoir, des retombées et qui est reconnu comme premier producteur mondial sous le regard des propriétaires devenus spectateurs.
Ce passage est un extrait du « l'Africain et l'Argent » de RAPHAEL SIEGHOMNOU La monetik
Édité par Les Editions Argenlivre
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