Le système éducatif dans un pays est une organisation formelle du parcours scolaire, académique et professionnel de ses citoyens. Au Cameroun et dans la plupart des pays africains, ce système éducatif est tributaire de l’héritage colonial. À cette époque, ce sont les colons qui étaient les enseignants de nos ancêtres et de ce fait ils choisissaient ce que ces derniers devaient étudier à l’école. Cette éducation était donc systématiquement orientée vers des formations parfois totalement inutiles, ceci dans l’optique de perpétuer les intérêts de la puissance coloniale en présence. Les programmes scolaires étaient sélectionnés et rédigés afin de pérenniser ce système d’esclavage physique, mental, intellectuel et culturel.
Nos parents devaient se contenter de réciter de façon mécanique ce que les colons avaient déjà concocté comme leçons pour eux. À aucun moment le contenu de ces leçons n’était remis en question, raison pour laquelle il existe des formations FONDAMENTALES qui n’ont pas été incluses dans nos programmes scolaires sciemment, afin d'éviter que les Africains acquièrent au sortir de l'école cet esprit de création de richesses, véritable moteur de développement d’un pays.
Cette pratique a été transmise de générations en générations, et ce même après le départ des colons. C’est pourquoi aujourd’hui encore à l’école, nous continuons d’étudier des leçons qui sont totalement inadaptées à notre contexte social, territorial, économique et culturel. Lorsqu’un enfant africain apprend encore le latin (une langue morte) à l’école, il est clair que cet enseignement ne lui servira à rien en terme d’efficience chez nous ! Ces incohérences entrainent une scission de notre société en deux castes : - D'une part, les patrons qui décident de ce que nous devons étudier afin de nous pousser à tous devenir des salariés après l'école, qu'importe notre niveau (BAC + 20 ou 30). Nous sommes donc sciemment canalisés, pour rédiger un beau CV avec une belle photo au terme de notre formation.
- D'autre part, les élèves et étudiants qui passent leur temps à réciter docilement ce qu'on a préparé pour eux et qui, à la fin de leurs études, se prennent pour des génies et des intellectuels alors qu'en réalité ils sont justes de valables répétiteurs et futurs chômeurs qualifiés !
Conséquence : il n'existe aucune école qui forme à devenir patron !
Le phénomène de chômage et de sous-emploi des diplômés de l’enseignement supérieur pose le problème de l’inadéquation entre l’offre et la demande, entre les formations proposées par les universités africaines et les besoins du marché de l’emploi. Cette inadéquation (construite délibérément par l’élite dirigeante néocoloniale) est l’une des causes majeures de la crise de l’emploi en Afrique. Tenez par exemple, les économies africaines sont rurales à 80 % et pourtant il n’existe pas un seul lycée agricole digne de ce nom en Afrique !
Il faudrait donc s’attaquer sans tarder au chantier de l’éducation pour professionnaliser l’enseignement et orienter les étudiants vers des formations techniques qui les préparent moins à une carrière salariale mais plus pour des activités entrepreneuriales, notamment dans le domaine de l’auto-emploi qui constitue la voie du salut économique. Nous devons changer de paradigme afin de pouvoir transformer le boom démographique que connaît le continent africain en un dividende démographique.
TRAVAILLONS ENSEMBLE AFIN DE PROVOQUER CE CHANGEMENT !
Nous ne pouvons pas planter des oranges et nous attendre à récolter des mangues ! Si nous voulons changer les fruits d'un arbre, nous devons d'abord changer ses racines. Si nous voulons changer ce qui est visible, nous devons d'abord changer ce qui est invisible. Si nous souhaitons provoquer le changement qui s'impose en Afrique, il sera donc impératif de modifier nos racines mentales, comportementales, intellectuelles, sociales, culturelles, économiques, et ce changement INVISIBLE entraînera la récolte VISIBLE des réalisations positives qui nous permettrons de sortir notre continent de cette médiocrité collective dans laquelle il a été plongé depuis des siècles.
Tiré du livre « Le Jeune Entrepreneur Africain » écrit par Claudel NOUBISSIE,
Sponsor : kolwaz.com/agl
Note de Valère : Ma personne, ce sur quoi j’aimerais attirer ton attention à travers cette publication c’est l’éducation professionnalisante. Mais pour cela, permets-moi de te raconter une petite histoire.
Alors il y’a quelques jours alors que j’étais encore au Cameroun, je suis allé rencontré un ainé pour qui j’ai beaucoup de respect qui m’a dit la chose suivante. « Valère, lorsque j’ai eu mon bac, un bac D avec mention bien. Je pensais que j’étais le roi du monde. Surtout qu’à mon époque, le bac D avec mention plus c’était vraiment quelque chose. Donc pendant les vacances, je me suis rendu aux brasseries pour postuler à un job afin de me faire un peu d’argent. Sauf que mal m’en a pris lorsqu’une fois arrivé sur place, le patron se dirige vers moi et pose la question suivante :
- Thierry, tu sais faire quoi ? - J’ai un bac D mention Bien. - Je répète, qu’est-ce que tu sais faire Thierry ? - Je dis que j’ai un Bac D mention bien. - Bac D mention bien ne veut rien dire aux brasseries ce que je veux savoir c’est ce que tu sais faire.
L’ainé en question c’est Thierry NYAMEN, PDG de NT Foods Tanty Cameroun. Ce petit épisode de sa vie lui a permis de prendre conscience très tôt dans la vie que ce qui est important c’est ce que tu sais faire car les Hommes te paieront pour ce que tu sais faire mieux qu’eux ou alors pour ce que tu fais faire aux autres. Ce principe est encore plus valable chez nous en Afrique ceci dans la mesure ou on a énormément de personnes diplômées sans savoir-faire pratique.
Ma personne, l’une des erreurs que beaucoup d’entre nous faisons lorsqu’on est encore sur les bancs, c’est de faire l’école l’école et rien que l’école sans jamais lever la tête pour regarder ce qui se passe autour de nous.
Voici ce qui va se passer lorsque tu vas décider de jongler entre l’école et les business. Lorsque tu te lances dans le business, tu es obligé de réfléchir sur comment fonctionne ton environnement et développer un savoir-faire pratique. Tu devras de te poser la question de savoir, « De quoi ont vraiment besoin les gens autour de toi » car un business rentable c’est un business qui répond à un besoin spécifique. Et chaque environnement à des besoins qui lui sont propres. Dès lors, tu ne feras plus tes études de la même façon mais tu les orienteras de manière à ce que celles-ci puissent te permettre plus tard de résoudre un problème que les gens autour de toi rencontre et donc gagner de l’argent et pourquoi pas créer de l’emploi.
Voila donc pourquoi ma devise c’est « 1 pied à l’école, 1 pied dans le business. » . Je vois déjà ceux qui vont venir commenter en disant c’est de la faute de l’Etat. Oui ! c’est vrai, l’Etat a sa part de responsabilité, mais on a tous vu que l’Etat avait échoué donc l’heure n’est plus à accuser l’Etat ceci d’autant plus que passer ta vie à accuser l’Etat ne te rendra pas plus compétent. Donc rappelle-toi ma personne, 1 pied à l’école, 1 pied dans le business car les diplômes c’est bien mais encore faudrait qu’ils réussissent à remplir ton assiette.
Cela étant, je me suis donné pour mission de faire lire ce livre à minimum 1000 personnes car si ce livre a pu m’emmener à penser l’Afrique sous un meilleur angle, je pense qu’il peut aussi faire de même pour toi. C’est l’engagement personnel que j’ai pris, et aujourd’hui j’ai réussi à le faire lire à plus de 104 personnes grâce aux publications que je fais régulièrement.
Si tu es dans la diaspora et tu souhaites nous rejoindre dans cette belle aventure, une seule chose à faire clique sur le lien ci-dessous afin qu’on puisse avancer ensemble car seul on va vite, mais ensemble on va beaucoup plus loin.
Le lien pour entrer en possession du livre depuis la diaspora : https://vu.fr/NKGV
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