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Les Chinois Ne Regardent Pas Les Films Américains

(A lire jusqu’à la fin pour comprendre) La troisième arme d’intelligence économique côté Pékin est la protection généralisée du patrimoine national dans les aspects technologique, économique, commercial et culturel.

La protection technologique est une nécessité pour la Chine qui entend consolider le progrès moyennant une relative autonomie vis-à-vis des partenaires technologiques étrangers.

Ainsi, les contrats passés avec des entreprises européennes et américaines sont accompagnés d’une clause de transfert des technologies. Cette clause, incontournable, a pour vocation de permettre à la Chine de garder une relative indépendance.

C’est ainsi qu’Airbus a dû se résoudre à livrer à Pékin certains avions en pièces détachées. Telle était la condition posée par la Chine. Cela évite le maintien de la Chine dans un statut de consommateur éternel.

La vision économique de la Chine qui consiste à être l’usine du monde participe aussi de cette volonté de protectionnisme. En positionnant sa main- d’œuvre comme étant bon marché, la Chine a attiré sur son sol les plus grandes entreprises mondiales.

Cette attractivité a été pour beaucoup dans le transfert des technologies et la hausse de la productivité chinoise. En atteste la naissance de géants, à l’instar de Xiaomi ou d’Alibaba, dont la fulgurante sucess story nous enseigne qu’il faut très peu de temps en Chine pour devenir leader.

Les chiffres rapportés par le journal Challenges sont assez éloquents. La Chine fabrique 80% des pianos, 80% des manteaux de fourrure, 70% des panneaux solaires, plus de 50% de l’électronique grand public au niveau mondial…

Après avoir conquis le piédestal de première puissance exportatrice en 2009, elle est devenue la première puissance commerciale avec un montant total d’échanges commerciaux de l’ordre de 4160 milliards de dollars.

Dans sa stratégie, la Chine qui, dans les années quatre-vingts, était déficitaire dans sa relation commerciale avec les États-Unis d’Amérique, a inversé la tendance pour se positionner comme une force indispensable aux États-Unis d’Amérique.

Aujourd’hui, c’est le commerce américain qui est très largement déficitaire par rapport à la Chine. Selon l’Institut de politique économique, un think tank américain, la Chine compte pour 83% du déficit commercial des États-Unis (hors produits pétroliers), contre 26% en 2000.

Sur le plan culturel, la Chine met un point d’honneur à se prémunir des productions hollywoodiennes, qui seraient une menace pour sa vision du monde.

Ainsi, des films à gros budgets hollywoodiens sortent en salle en deux versions : une version pour le marché américain et le marché international, et une autre spécifiquement dédiée au marché chinois.

Cette décision de tourner deux versions par film a été prise par les cinéastes américains suite au constat de la grande rentabilité des films hollywoodiens sur le marché chinois.

Les politiques culturelles chinoises sont exigeantes du point de vue des contenus. Une commission de censure passe chaque production au peigne fin avant de délivrer le certificat d’exploitation en salle.

Plusieurs films américains ont subi les affres de la censure. À la fin, l’industrie américaine a rendu ses productions conformes aux exigences du marché chinois.

Le protectionnisme culturel chinois est un atout qui garantit le socle du développement économique. On devine que les autres marchés, notamment les marchés africains, n’étant pas particulièrement exigeants, ce sont les versions américaines qui y sont distribuées, pour faire germer dans l’imaginaire des cinéphiles et des téléspectateurs une conscience forte de la supériorité des valeurs américaines.

Cette conscience aboutit, à force de répétition, à la généralisation du complexe d’infériorité et dicte des conduites d’extraversion culturelle et d’abandon de soi.

Le cinéma des États-Unis d’Amérique est universellement demandé, leurs festivals sont fortement médiatisés, leurs arts de vivre copiés à travers le monde : les modes vestimentaires, la musique, les modes de consommation, etc.

Cela relève également de l’intelligence économique dans la mesure où la modification des schémas de consommation et de pensée de l’autre constitue un étalon de mesure de la suprématie.

Celui qui gagnera la guerre, c’est celui qui aura réussi à faire admettre sa culture comme étant la meilleure ; ce qui implique ipso facto sa façon de se nourrir, de s’habiller, de se divertir.

C’est pourquoi les États-Unis peuvent investir des sommes faramineuses dans l’industrie culturelle, non seulement pour créer des emplois et gagner de l’argent, mais aussi pour façonner les modes de vie et de pensée autour du monde.

Dès lors que vous mettez dans le crâne de tout le monde que Coca Cola est la meilleure boisson au monde, vous avez gagné une bataille économique d’envergure, car tout le monde boira Coca Cola et cela fera du chiffre pour l’entreprise, ainsi que de la plus- value pour le fisc américain.

Extrait du livre : “ L’intelligence Economique” écrit par Dr Paul FOKAM, Homme le plus riche d’Afrique francophone.


Note de Valère : Ma personne, je ne sais pas pour toi, mais je pense que l’Afrique à énormément à apprendre de la Chine et il n’y a aucun mal à copier car tout le monde le fait.

Seulement, en copiant, il est judicieux de ne pas faire du copier coller comme il est parfois coutume chez nous. En copiant un concept, il faut prendre le temps de l’adapter à son écosystème.

Je n’aurais jamais pu me douter que les films produits aux USA existaient 2 versions dont une spécialement adaptée aux chinois.

Ceci n’a été possible que parce que la chine s’est dote d’un pouvoir économique afin que le cinéma serve leurs propres intérêts, pour faire leurs propres propagandes, et non pour faire la propagande des autres.

Donc lorsque moi j’entends un africains, qui de plus réside en France dire que l’argent est la racine de tous les maux, je me dis juste que voila encore un aliéné qui n’a absolument rien compris sur le fonctionnement du monde dans lequel on vit.

Enfin bref ma personne, si le message est passé, Partage car seul on va vite mais ensemble on va plus loin. Pour se procurer le livre, clique ici : https://vu.fr/NKGV


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